L’Europe et le développement durable

À l'approche des élections européennes, nous réaffirmons notre attachement à notre citoyenneté française et européenne, en l'abordant sous différents angles. En ce début de printemps, nous souhaitons rappeler que c'est à l'échelle de l'Europe que se construit un cadre réglementaire et budgétaire indispensable pour défendre notre environnement.

C'est l'Europe qui nous met sur la voie de la neutralité carbone d'ici à 2050 en permettant d'exploiter au mieux les spécificités de chaque pays (soleil, vent abondant ou relief pour certains, expertise spécifique pour d'autres) pour construire un réseau d'énergie intégré capable de favoriser les énergies décarbonées tout en répondant à la demande croissante en électricité. Les effets sont concrets : de 1990 à 2020, l'UE a ainsi réduit de 32 % ses émissions de GES, et la baisse continue après un léger sursaut suite à la crise sanitaire. 

L'Europe fixe des objectifs de réduction des émissions qui sont nécessaires, quoique parfois mal perçus. Surtout, elle met en place les plans et les mécanismes de solidarité pour soutenir les entreprises et les citoyens les plus vulnérables.

Sur le plan industriel, ces ambitions européennes favorisent l'éclosion de nouvelles idées et la création de nouveaux outils technologiques pour accompagner cette transition et réapprendre à produire plus localement. 

Sur le plan de la production agricole, c'est au niveau européen que se joue le subtil équilibre entre concurrence (pour permettre au consommateur de payer le meilleur prix) et complémentarité (pour garantir notre autonomie alimentaire). La voie peut être tortueuse quand des usages historiques sont remis en question, mais des réglementations cohérentes et concertées sont attendues. Il n'est pas possible de construire une souveraineté alimentaire au niveau d'un seul pays.

Même si l'Europe reste complexe et mal connue des citoyens, nous sommes convaincus qu'elle agit avec conviction pour le développement durable. Exagérément pointée du doigt, elle peine à imposer ses normes face à la concurrence internationale. Mais c'est à son échelle que se trouvent les solutions : c'est là tout l'enjeu du prochain mandat de nos élus européens.